Un désordre architectural

La période du XVIe siècle met une partie de l’église aux goûts de la Renaissance. Les désordres structurels des grandes arcades des premières travées, suite à un affaissement visible au niveau du triforium gothique, conduisent à la reconstruction, en sous-œuvre, des piliers et des voûtes sur trois travées, tout en respectant l’ensemble du triforium. De nouvelles chapelles latérales offrent de grandes baies et de nouveaux vitraux.

À l’extérieur, l’étude des différents matériaux de construction et des styles employés sur les façades montre clairement qu’une restauration importante a eu lieu au XVIe siècle. Cependant, ce projet de transformation est resté inachevé comme on peut le voir au niveau de la porte sud. À l’intérieur l’on constate en examinant les piliers de la nef, une reprise des quatre premières travées. S’agissant des voûtes de la nef, seules les trois premières ont été refaites.

En examinant attentivement le coté sud de la nef, nous observons un décalage de niveau au droit des 3ème et 4ème piliers, que la réfection n’a pas totalement masqué. La circulation dans les triforium* a été interrompue par l’établissement de murs transversaux dans le but de rigidifier les maçonneries.

Cela fait penser à un tassement intervenu au droit de ce pilier à cause d’une faiblesse de la fondation. L’hypothèse attribuant le désordre structurel à des faits de guerre n’est plus aujourd’hui retenue.

Un curé célèbre …

JEAN NICOT

Secrétaire privé du roi, puis ambassadeur à Lisbonne, Jean Nicot, né en 1530, est l’auteur du « Trésor de la langue française ». Il restera, dans l’histoire, comme celui qui introduisit le tabac en France. Vers les années 1595, il fut le curé desservant et bénéficiaire de Brie. Il y demeura les dernières années de sa vie et mourut à Paris vers 1604.