Dans la première travée du bas-côté nord s’ouvre la chapelle des fonts baptismaux de style Renaissance (XVIe siècle). Les fonts baptismaux, qui ne sont plus utilisés, sont composés d’une cuve sur pied de forme ovoïde, contenant deux compartiments recevant d’une part l’eau baptismale, de l’autre une piscine (évacuation des eaux bénites). Le sol, mis au jour lors des dernières restaurations, est du XVIe siècle.

La voûte en coupole est percée d’un lanternon cylindrique à quatre fenestrons.

Le remplage de la baie est en plein cintre de style renaissance comprenant un oculus ovoïde horizontal. Il est occupé par une grisaille dans l’esprit du XVIe siècle. L’oculus central représente deux angelots encadrant un écu fictif (Atelier Duchemin, Carton de Gilles Rousvoal, 2000).

Peintures murales

Baptême de Clovis

Les murs latéraux sont ornés de deux peintures en trompe-l’œil. À gauche, elle représente le baptême de l’eunuque de la reine Candace par saint Philippe (cachée aujourd’hui par un tableau représentant saint Jean Baptiste). En face, on peut apercevoir le baptême de Clovis à Reims en 496 par saint Rémi.

Ces peintures datant du milieu du XIXe siècle ont été restaurées. Malgré l’aspect monochrome et leur caractère fruste, leur traitement montre une recherche de perspective et de profondeur grâce aux effets d’ombres. Elles sont l’œuvre d’un artiste inconnu. Le baron de Guilhermy, en son temps, déconseilla de les conserver.

Parmi le décor peint, l’on retrouve trois inscriptions latines ayant rapport au baptême.

  • Qui crediderit et baptizatus fuerit salvus erit, dont la traduction peut être : « qui aura cru et aura été baptisé, sera sauvé ».
  • Mitis depone colla Sicamber qui signife « baisse la tête fier Sicambre », la fameuse demande proférée par Saint Rémi lors du baptême de Clovis.
  • Et baptizavit eunuchum Philippus, que l’on peut traduire par « Philippe baptisa l’eunuque ».

Le sol dallé

Découverte d’un sol ancien.

Le sol est une découverte : il était prévu de démolir le plancher de cette chapelle afin de la mettre au même niveau que le bas-côté. La démolition d’une première marche a fait apparaitre un sol en calcaire très fin avec incrustation de carreaux de pavement. Ce sol a été daté du XVIe siècle. La commune de Brie-Comte-Robert, encouragée par les Amis du Vieux Château, a opté pour sa conservation et sa restitution. Des carreaux anciens ont été glaçurés pour se rapprocher de la couleur d’origine puis ils ont été légèrement polis afin que la restauration ne se démarque pas trop des exemplaires anciens.

Tableau

Saint Jean-Baptiste prêchant au désert, XVIIIe siècle

Le tableau posé sur la fresque de l’eunuque est une peinture sur toile du XVIIIe siècle représentant la prédication de saint Jean-Baptiste. L’ermite est vêtu d’une peau de chameau. Il est accompagné des attributs et gestes traditionnels du Précurseur : la croix et l’agneau, le doigt pointé vers le Ciel, figures du Christ et de son sacrifice, qu’il a annoncés. Il est assis au milieu d’un désert verdoyant sensé évoquer les bords du Jourdain où il donnait le baptême de pénitence.

Initialement ce tableau était dans la chapelle éponyme, dans le bas-côté sud.