Comme pour le côté nord, neuf culées scandent cette face latérale.
Six d’entre elles, les plus proches du chevet, sont de la période d’édification d’origine et trois chapelles s’y sont intégrées : celles des 5e et 6e travées sont de style flamboyant du XVe siècle, avec un parement de briques et de pierres pour cette dernière (exceptionnel dans notre région). La chapelle de la 7e travée est du XVIe siècle.
Les trois autres culées, proches de la façade ouest, s’écartent plus du mur pour englober les culées XIIIe siècle d’origine. Elles ont été reconstruites à la Renaissance et deux chapelles ont, en même temps, occupé les espaces entre les culées. À la jonction entre la 2e et la 3e travée, l’amorce d’un arc d’une baie, également du XVIe siècle, est toujours en attente : ce projet a été interrompu ; il devait probablement encadrer la petite porte. La restauration récente a respecté cette anomalie.
Au niveau de la 3e travée, le mur gouttereau a gardé sa position d’origine. Une porte en ogive a été percée au XIVe siècle. Cette installation a nécessité le raccourcissement de la baie ornée d’un arc brisé à décor en pointe de diamant qui la surmonte et qui, à l’origine, était tout à fait identique à celle de la travée mitoyenne.
Si la 4e culée est encore du XIIIe siècle, on peut remarquer qu’elle est surmontée d’un arc-boutant du XVIe siècle, montrant une nouvelle fois la reprise, à la Renaissance, de l’architecture gothique d’origine.
À l’étage supérieur, les trois grandes fenêtres, proches de la façade ouest, en arc plein cintre, datent de la Renaissance. Les cinq baies suivantes, en arc brisé, ont été édifiées au XIIIe siècle.
Des gargouilles très expressives allongent leurs cous, sur deux niveaux, à l’extrémité des caniveaux des arcs-boutants et des bas-côtés. Seule la première, dans laquelle l’eau ne s’écoule pas et située en partie supérieure près du chevet, est d’origine. Les autres ont été remplacées de nombreuses fois, dont certaines au XXe siècle.