La chapelle Saint-Claude communique avec la 3e travée du bas-côté nord. Elle est couverte d’une voûte à croisée d’ogives (XVIe siècle) qui présentait des traces de polychromie avant restauration. Ces quelques restes ont permis une restitution d’un décor peint à semis d’étoiles et de croix. Les nervures carrées présentent deux quart-de-rond engravés.
La baie possède trois verrières. Le remplage du XVIe siècle composé de deux oculi ovoïdes contient une verrière simple sans représentation figurée.
La chapelle possède deux tableaux :
La “dernière communion de saint Jérôme” est une copie du tableau réalisé par le peintre bolonais Le Dominiquin en 1614 et conservé à la Pinacothèque vaticane. Le thème représente saint Jérôme à l’article de la mort désirant communier pour la dernière fois entouré de ses disciples et de sainte Paula (disciple du saint qui est co-fondatrice de son ordre). Le prêtre, accompagné d’un diacre et d’un lecteur, lui présente l’hostie sur une patène tandis que le diacre lui tend le calice. Le lion à ses pieds est le fidèle compagnon qu’il a apprivoisé en lui retirant une épine de la patte. Des angelots s’apprêtent à porter l’âme du saint au Ciel.
Saint Jérôme est chargé par le pape Damase de traduire la Bible en latin, il y consacre sa vie. Sa version de la Bible appelée Vulgate est reconnue comme version officielle de l’Église après le Concile de Trente. Sa vie de lettré est admirée durant la Renaissance, les humanistes se reconnaissent en lui et publient ses œuvres complètes.
Tous les personnages sont tournés vers le sujet, ils sont groupés et portent l’attention du spectateur vers le centre du tableau. Dans la même tentative de rapprocher personnages peints de l’espace du spectateur par l’illusion de la continuation de l’espace réel, les lignes du sol, le regard du lion et le personnage en blanc qui n’est pas totalement de dos nous invitent à entrer dans la scène.
Des jeux dans la composition renvoient à des symboles forts. À titre d’exemple, le cierge qui forme une grande ligne droite au dessus du corps épuisé de saint Jérôme évoque son âme sur le point de s’éteindre.