L’église de Brie-Comte-Robert est sous le titre de Saint-Étienne, premier martyr. C’est un vaisseau dont la plus grande partie est du XIIIe siècle : il est accompagné de collatéraux. Le tout solidement bâti, élevé, éclairé, orné de galeries délicatement travaillées. Le fond n’est pas à rond-point, mais se termine en quarré ; il est orné d’un grand vitrage rond en couleur rouge, comme ceux de la Sainte-Chapelle de Paris, et supporté par deux autres fenêtres oblongues également de la même couleur. La tour est placée au bout occidental de l’église à l’angle du Septentrion, à peu près comme celle de Saint-Victor à Paris, sinon qu’elle touche au corps de l’église. Elle est aussi du XIIIe siècle. Le défaut de l’édifice est qu’on ne peut tourner autour du sanctuaire. Le bas du portail est aussi du même siècle, mais le haut ne parait avoir que cent ans ou environ de structure aussi bien que quelques pilastres extérieurs des vitrages de la nef.

abbé Lebeuf (1687-1760) historien

L’église paroissiale seule a traversé une longue suite d’années sans avoir beaucoup des injures du temps ou du vandalisme des hommes. Les parties les plus anciennes de ce remarquable monument remontent au commencement du XIIIe siècle ; les trois siècles suivant y sont apportés leur contingent. Tel qu’il est cependant, il a gardé dans l’ensemble, sinon dans les détails, son caractère primitif de majestueuse unité. Le mur oriental (le chevet) est encore percé d’une éclatante rose à compartiments dont les vitraux à peu près contemporains de ceux de la Sainte-Chapelle à Paris, représentant le Christ, les apôtres et les occupations des douze mois de l’année. D’autres verrières placées dans les chapelles latérales sont l’œuvre de XVIe siècle. Cette belle église de Brie ne paraît avoir été jamais riche en monuments épigraphiques.

Guilhermy (1809-1878) archéologue

La plaine est immense et tout là-bas sur la gauche, des masses boisées la limitent, mais à droite, elle s’étend jusqu’à l’horizon, où se dresse, tout seul dans la brume chaude et bleue, le clocher de Brie-Comte-Robert, distant d’une lieue au moins, à vol d’oiseau.

François COppée (1842-1908) écrivain

Par sa situation dans une des parties les plus planes du plateau briard l’église de Brie Comte Robert est visible de très loin grâce surtout à la silhouette très svelte de son clocher dont la flèche s’élève à 65 mètres du sol. A son approche elle apparaît cependant enserrée dans une vieille agglomération aux rues étroites. Néanmoins, si le chevet n’est pas visible avec tout le recul désirable, le monument est dans l’ensemble assez dégagé pour un bon examen de ses caractères extérieurs.

jean savary (1889-1978) auteur d’une monographie