Les épisodes de la Fronde à Brie (1649)

En janvier 1649, pendant la minorité de Louis XIV, la France connait une crise importante appelée la Fronde.  Suite à la décision du cardinal Mazarin de mater l’opposition parlementaire en arrêtant les principaux meneurs dont Broussel et dans un contexte général d’augmentation des impôts suite au coût engendré par la guerre d’Espagne, les Parisiens dressent des barricades.

Les Frondeurs marchent sur Brie, place stratégique pour approvisionner la capitale en blé. Pour arrêter les convois, les troupes royales conduites par Grancey vont lancer plusieurs attaques contre les Frondeurs installés à Brie et soutenus par les habitants.

Le 24 février 1649 au matin dans la plaine entre Brie et Servon, les troupes royales se rangent en ordre de bataille. Les Frondeurs essuient leur premier échec.  Le gouverneur Bourgogne et les troupes frondeuses se replient dans la ville de Brie. Le 25 février, après avoir tiré sur les murailles, les troupes royales entrent dans la ville au niveau de la porte du Moutier en face de l’église.

Deux fauconneaux (canons tirant des boulets de moins de 3kg) sont installés sur le clocher de l’église (la flèche n’existe pas encore) soit au niveau du beffroi, soit dans la toiture. Les archives mentionnent qu’une grande partie de la toiture doit être refaite et que l’on est obligé d’ajouter 8 nouvelles poutres.

Les épisodes révolutionnaires

Pendant la Révolution, l’église est vidée de son mobilier, les objets précieux sont transportés à Melun.

En 1791, on refait le sol de l’édifice mais en 1793, le culte est suspendu et l’église sert de « magasin à fourrage de la République » pour la ville appelée momentanément Brie-sur Hières.

Les cloches

Trois des quatre cloches baptisées en 1688, Étiennette-Marguerite, Marguerite-Jeanne, Nicole-Geneviève, Charlotte-Nicole sont descendues par les révolutionnaires en 1792 afin de les fondre en canons à l’arsenal de Paris pour un poids de 570 livres de métal. La dernière cloche fut peut-être épargnée pour servir de tocsin.
Ce n’est qu’en 1824 que l’église retrouva de nouvelles cloches grâce aux dons des habitants de la ville. Elles furent fondues à Brie, dans un jardin de la rue de la Grenouillère par Limaux et Mahuet, fondeurs.