En omettant la construction des dix chapelles entre les culées des bas-cotés, les restaurations connues vont du XVIe au XXIe siècle.

XVIe

La période du XVIe siècle met une partie de l’église aux goûts de la Renaissance, il s’agit de la plus importante modification dans l’histoire de l’église. Les désordres structurels des grandes arcades des premières travées, suite à un affaissement visible au niveau du triforium gothique, conduisent à la reconstruction, en sous-œuvre, des piliers et des voûtes sur trois travées, tout en respectant l’ensemble du triforium. De nouvelles chapelles latérales offrent de grandes baies et de nouveaux vitraux.

XVIIe

La première mention de restauration documentée est visible dans les combles sur un entrait en bois qui fait partie d’une série de huit tirants destinés à s’opposer au déversement des murs gouttereaux : « Mr Regnault. Mr nous a faict poser, tous huict en 1685″.  Monsieur Regnault était marguillier* du conseil de fabriquee* de l’église, c’est-à-dire un des gestionnaires des biens de la paroisse.

XVIIIe

Ailleurs, nous observons une inscription à l’extérieur, sur le lanternon de la chapelle des fonts baptismaux :

« Sacra rvinaM faciebat aedes distracto regno sancte ( ?) que defecissent fideles iam qui vero a(nno) D(omini) 1791 eam refecerat Lvd(ovicvs) Th(ibaldvs) Albert reparavit a(nno) D(omino) 1811. C. A. Blasset« 

Que l’on peut approximativement traduire par : « sous le règne passé, les fidèles déplorant la ruine de ce lieu sacré, Louis Thibaut Albert les releva l’an du Seigneur 1791. C A Blasset fit des réparations l’an du Seigneur 1811″.

XIXe

Au XIXe siècle, suite aux déprédations révolutionnaires, le curé Félix Petit engage des travaux de restaurations importants et la construction de la sacristie en 1872. C’est ensuite Eugène Blondeau, architecte briard missionné par l’administration des Monuments historiques, qui exécute les travaux de sauvegarde et d’entretien.

XXe

C’est à cette époque que le monument commence à être étudié scientifiquement notamment grâce aux dessins et relevés des architectes Bernard Vitry et Albert Bray. Après la première Guerre Mondiale, de généreux mécènes américains financent les premières vraies campagnes de restauration. Depuis le milieu de ce siècle et jusqu’au début du XXIe siècle, la commune s’est investie régulièrement dans des travaux d’entretien :

  • 1900 : réfection de l’orgue
  • 1905 : réfection de la toiture
  • après 1944 : restauration de vitraux
  • 1966 : nouveaux travaux sur la toiture
  • 1982-1983 : travaux sur la tour du clocher et restauration de vitraux

XXIe

C’est à partir de 1997 qu’un grand programme de restauration de l’église a été décidé par la volonté de la municipalité, avec l’aide du ministère de la Culture, la Région et le Département. Ces restaurations se sont poursuivies pendant plus de vingt années.

Les premières campagnes de travaux se sont attachées à la restauration extérieure de l’édifice, puis, de 2011 à 2018, à la restauration intérieure. La direction de cette restauration a été confiée à Monsieur Jacques Moulin, architecte en chef des Monuments historiques chargé, par convention avec la commune, de la restauration des trois Monuments historiques de Brie.

Une attention particulière a été portée sur l’ensemble du monument prenant en compte la totalité des tableaux et du mobilier liturgique.