La deuxième travée du bas coté nord ouvre sur la chapelle Saint-Nicolas de style Renaissance, couverte d’une voûte sur croisée d’ogives simple à clef circulaire ornée d’un écusson. Les nervures carrées présentent deux quart de rond engravés.

La baie de style Renaissance (XVIe siècle) à trois verrières ne comprend pas de vitraux décorés. Le remplage comporte deux oculi ovoïdes verticaux.

Son autel est surmonté d’un tableau représentant l’Annonciation, restauré préalablement pour figurer dans l’exposition « Art sacré » en 1988 au palais du Luxembourg.

Au XIXe siècle, cette chapelle était, pour des raisons que l’on ignore, murée. Elle ne fut rouverte que sous le Second Empire.

Tableau

La peinture sur toile (2,38 m sur 1,40 m) est présentée dans un cadre doré de style Louis XIV. Le soubassement du prie-Dieu de la Vierge porte la signature « Le Dart 1683 ».

Le peintre Pierre Le Dart est actif à Paris dans la deuxième moitié du XVIIe siècle. Il était membre de l’Académie de Saint-Luc et fut reçu à l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture.

Le texte de l’évangile de Luc (I, 28-38) se trouve ici illustré dans toute l’étendue du dialogue entre l’ange Gabriel à la tunique blanche et à la carnation lumineuse face à Marie au manteau coloré, le rouge évoquant la charité.

Le messager de Dieu désigne le ciel de la main droite et tient des fleurs de lis, symbole de la virginité, dans la main gauche.

Les personnages sont surmontés d’une ronde d’angelots figurés dans les nuées et laissant échapper une cascade de fleurs. Au sommet de la composition, on aperçoit la colombe de l’Esprit saint dont les rayons lumineux partent en direction de la Vierge.