L’édifice est un rectangle de 35 mètres de long avec 8 travées, sur 18 mètres de large à l’intérieur (sans les chapelles).
Nous sommes en présence d’un quasi double carré.
Cela n’a rein d’ésotérique puisque les travées de la nef sont bâties sur des doubles carrés quand les travées des bas-côtés sont carrées.
Elle est composée intérieurement d’une nef et de deux bas-côtés selon une disposition classique.

Son implantation est au plus haut du centre urbain.
Elle reprend l’implantation des édifices de culte précédents.
L’église voisine de moindre importance a servi au culte jusqu’en 1619.

La taille importante de l’église pour un bourg de la taille de Bradéïa s’explique par son appartenance au chapitre de Paris.

Son axe, grossièrement est/ouest, est probablement orienté vers le lever du soleil le jour de la Saint-Etienne d’été, le 3 août, date anniversaire de la découverte du corps du martyr.
Le clocher carré se trouve de façon inhabituelle à l’angle nord-est, contre le chevet qui est plat.
Le chevet plat peut s’expliquer par la destination paroissiale de l’église, qui n’accueille pas de procession à l’intérieur.
Cette solution est fréquente particulièrement en Ile de France comme à Servon ou à Champeaux.

La nef est construite sur trois niveaux (piliers, triforium*, verrières), ce qui nécessite l’établissement d’une contre butée latérale pour compenser la pression exercée par les voûtes par l’intermédiaire des croisées.
Ces croisées canalisent les poussées sur les piliers
Dans l’architecture gothique l’arc boutant* est associé à la croisée d’ogives* qui caractérise les voutes de la nef et des bas-côtés.
Les arcs-boutants, enjambant les bas-côtés et s’appuyant à distance de la nef sur des culées, permettent cet équilibre mécanique.

Dans l’esprit de l’art gothique, l’église est édifiée de façon à être la plus grande, la plus haute, l’homme devant être représenté comme infiniment petit devant Dieu.
Par ses larges verrières l’architecture permet l’entrée d’un maximum de lumière colorée qui représente la lumière divine.

Généralités sur l’architecture gothique :

Croisée d’ogives :

Ce sont des arcs en pierre qui se croisent et soutiennent les quartiers de voute.
Ces quartiers sont appelés voutains. Les croisées d’ogives se rejoignent sur une clef de voute qui peut être délicatement ouvragée.
L’église St Etienne dispose de plusieurs exemples de clefs pendantes*.
A la construction l’ajustement des croisées sur la clef de voute est réalisée par l’ajustage des claveaux suivants appelés contre-clefs.
Les deux ou trois claveaux jouxtant la clef de voute sont souvent décorés de motifs peints.

Le gothique primitif et classique présentent des voutes de quatre voutains.
Le gothique rayonnant et le gothique flamboyant verront ces voutes à six (voute sexpartite) et même huit ou douze voutains.
Les nervures séparant ces voutains sont des liernes* et des tiercerons*.

Contrefort :

L’architecture romane fait appel au contrefort pour contrer la poussée des voutes.
Le gothique grâce notamment à la croisée d’ogives concentre les poussées et s ‘y oppose avec des arcs boutants appuyés sur des culées.

Culée :

C’est un mur épais situé dans le prolongement du mur séparant deux chapelles.
Elle reçoit la poussée de la voute par l’intermédiaire d’un ou deux arcs boutants.
Elle peut être surmontée d’un pinacle afin d’augmenter son poids.

Arc boutants :

Dans l’architecture gothique l’arc boutant est associé à la croisée d’ogives qui caractérise les voutes de la nef et des bas-côtés.
Les arcs-boutants, enjambant les bas-côtés et s’appuyant à distance de la nef sur des culées, permettent cet équilibre mécanique.

Niveaux :

Dans la nef de l’église gothique les cotés sont constitués de trois ou quatre niveaux.
De bas en haut : les grandes arcades, éventuellement une tribune, le triforium et les baies supérieures.
L’église St Etienne de Brie Comte Robert possède trois niveaux.Les grandes arcades séparent la nef des bas-cotés.
Le triforium ouvre une coursière étroite sur la nef.
Il n’est pas éclairé sur l’extérieur.
Les baies supérieures larges et hautes permettent de faire entrer une lumière généreuse et colorée dans la nef.