L’ensemble de l’intérieur de l’église avait été totalement recouvert d’un lait de chaux qui, au cours des années, avait noirci et s’écaillait. Ces écailles laissaient apparaître des traces sporadiques de décors peints sur toute la partie gothique de l’église.
Chaque nuance de couleurs a été observée, des échantillons ont été prélevés, afin de pouvoir restituer des décors les plus fidèles possible. Plusieurs couches de pigments superposés confirment que l’église a été entièrement colorée dès son origine et repeinte plusieurs fois au cours des siècles.
La restauration des chapelles a posé de nouveaux problèmes. En effet, celles-ci, plus accessibles, ont vu leurs décors maintes fois modifiés au cours des siècles, sans que parfois des traces de polychromie antérieures soient encore visibles. Il a donc été choisi de restaurer les chapelles, avec les décors les plus présents, quelle que soit leur époque.
Des badigeons de chaux ayant totalement occulté le graphisme, quelques sondages disposés régulièrement ont permis de le révéler. Après un grattage de toute la surface, un nettoyage a été réalisé par application de compresses de ouate de cellulose imbibées d’eau distillée.
À partir des décorations retrouvées, un poncif a été réalisé d’après un motif encore complet afin de combler les manques.
Aujourd’hui, l’église a retrouvé la luminosité et l’éclat qu’elle avait perdus au cours des siècles.